Morvillers (Oise), le 18 juillet 1930
[P. 50–51]
Lettre de Maurice Dommanget à David Riazanov
Morvillers, [le] 5 sept[embre] 1930
Cher camarade,
Je tiens à vous informer que la camarade Adrienne Montégudet, de retour de France, doit vous remettre de ma part le manuscrit de Sylvain Maréchal. Ce manuscrit comporte 496 pages grand format.
Je vous serais reconnaissant de m’informer quand le travail de traduction sera parvenu vers la «Bibliographie» afin que je puisse faire une derninre mise au point des cotes de la Bibliothèque Nationale en me servant du Catalogue général qui ne va pas tarder d’en être à Mar [Maréchal] [sic].
J’ai profité de mon séjour dans le Midi pour rechercher un supplément de documentation concernant Auguste Blanqui. J’ai fait une découverte intéressante dans les archives départementales des Alpes-Maritimes. Je suis allé aussi à Drap d’onjsortent les Blanqui. J’ai lev-uci 11i de la documentation sur les séjours de Blanqui à Marseille, Toulon, Nice, Lyon en 1879 lors de la campagne pour l’Amnistie pléninre.
Je suis allé également pour Blanqui à Gency (Seine et Oise). Pour Blanqui encore je me propose avant la fin du mois d’aller aux Archives de la Somme, à cause de la détention à Doullens. Avant, les archives de la Société historique de Reims doivent m’apporter quelques données nouvelles sur le curé Meslier. Vous voyez que mes vacances sont employées utilement pour la cause historique-révolutionnaire. Je pense faire le curé Meslier cet hiver et ensuite j’ai l’intention, aprns de nouvelles recherches, de refaire la biographie de Blanqui.
Avec mes salutations ré volutionnaires recevez, cher camarade, l’assurance de mes sentiments dévouées.
Dommanget
N[ota] B[ene] – Pourriez-vous me donner la liste de ce que possède l’Institut sur Auguste Blanqui? Merci d’avance.
[P. 54–55]
Lettre de Maurice Dommanget à David Riazanov
Monsieur Dommanget, à Morvillers
à M[onsieu]r D[avid] Riazanov, Directeur de l’Institut Marx
Cher camarade,
Mon manuscrit sur Sylvain Maréchal est parti le 3 septembre de l’Ambassade à destination de Voks d’onrune camarade devait le prendre pour vous le remettre personnellement. Or, depuis un mois et demi que le manuscrit est à Moscou j’ignore s’il est parvenu à destination.
Je vous prie de me tranquilliser. Dites-moi s’il vous a été remis. Si non, je vous prie de le faire prendre à Voks. Je tiens, d’autre part, à vous faire savoir que mes lettres du 11 juillet et fin août à votre adresse n’ont été suivies d’aucune ré ponse. Je me demande si elles vous sont parvenues. Dans ma lettre du 11 juillet je vous demandais un état de ce que possède votre riche collection sur Blanqui. Si je ne craignais de vous importuner je vous demanderais le même état (imprimés, manuscrits, portraits) sur Babeuf. Me voici, en effet, entré dans la voie d’une étude autrement complète que mes précédents travaux sur Babeuf et Blanqui et il est utile que je circonscrive mes recherches.
Veuillez croire à mes sentiments cordiaux et révolutionnaires.